Cette année encore les sentiers de trail sont arpentés par les coureurs de montagne. Un en particulier, Yoann Stuck, connaît par cœur le territoire pour battre la campagne plagnarde depuis quelques années. Dans le genre traileur, il se pose là, et il nous donne ses conseils.
Quelle a été ta première expérience de traileur à La Plagne et quel souvenir en gardes-tu ?
On a commencé à venir à La Plagne pour ma première 6000D, en 2013. On était venus la semaine précédant la course pour découvrir la station et « repérer » la course. On s’était tellement éclatés que j’en avais un peu oublié l’objectif initial et on avait fait une via ferrata un peu costaude la veille de la course.
Après cela, on est revenu tous les étés, parfois en inter saisons ou l’hiver…
Aujourd’hui, on imagine que tu connais le moindre sentier de trail, est-ce que tu en as un « préféré » ? Pourquoi ?
Sans aucun doute, le mont Saint Jacques. Pourtant, c’est une petite sortie puisque je mets 15 minutes pour le monter. Mais la vue qu’il offre, sa montée du côté des paravalanches, ses myrtilles… je ne me lasse jamais d’y monter, seul, accompagné par un groupe ou en famille ; même ma fille connait son nom et le reconnait depuis longtemps.
Tu es plutôt alpage ou plutôt forêt ?
J’aime surtout tous les sentiers d’altitude, j’en découvre encore, je m’essaye aux crêtes, je fais des sorties de plus en plus longues. D’une manière générale, je n’aime pas les terrains trop techniques, mais j’y travaille, petit à petit.
Ton spot spécial selfie au sommet ?
Toujours le mont Saint Jacques ;)
J’avoue que cette année, j’ai plus fait des crêtes, donc, toutes les crêtes autour ont été de bons spots à selfies.
On t’a vu « fendre la foule » à plusieurs reprises sur les kilomètres verticaux de la 6000D, c’est quoi ton secret ?
J’adore les côtes, grimper, je suis plus à l’aise qu’en descente. Le KV de La Plagne est assez « roulant » finalement avec ses 1000m de D+ pour 5 km. Arriver en haut de la Grande Rochette avec l’ambiance est toujours bien cool aussi.
As-tu un rituel d’avant-course ?
Pas réellement, hormis pour le petit déjeuner où il n’y a pas de place au changement. J’ai également un petit grigri, que j’ai toujours dans mon sac de course : une toute petite boite en argent avec trois anges dedans, qui représentent ma famille.
Que conseillerais-tu à un apprenti traileur en séjour à La Plagne ?
De profiter ! Il y a de nombreux sentiers de trails balisés qui permettent de découvrir toute la station ; du court à plus long, en partant de chaque station, on trouve toujours un sentier et on ne se perd jamais. Les courses de la 6000D sont également très variées puisqu’on démarre avec la 6Découverte qui fait 11 km jusqu’à la 6000D qui en fait 60 km. Entre, le KV, la 6D Lacs, la 6000D en relai et bientôt le marathon… tout le monde trouve son bonheur, même les enfants.
En dehors de la course, on peut en profiter en famille, si l’un est moins/pas sportif ou avec des enfants en bas âge, c’est une station familiale avec des activités pour tous.
Ton parcours atypique fait de toi la preuve vivante que le trail est accessible à tous, un petit mot là-dessus ?
C’est ce que je préfère montrer sur les réseaux ; quand on reste dans son canapé, tout parait difficile, insurmontable. Si je m’étais trop écouté, je serais surement passé au-dessus du quintal et serait donc passé à côté de tout ça. Je n’attendais rien au départ que de réussir à arrêter le tabac sans prendre 20 kilos ; en prenant plaisir, en travaillant et surtout en y allant progressivement, j’ai la chance de pouvoir courir souvent, longtemps, de découvrir toujours plus, de voyager et de partager ça avec mes proches, et avec les personnes qui me suivent sur les réseaux. Je suis trop content de voir que certains ont pu se donner le même leitmotiv grâce à mon parcours et ont franchi eux-mêmes les barrières qu’ils étaient mises.
Tu parcours le monde en courant, qu’est-ce qui te fait revenir à La Plagne ?
Bon là, honnêtement, depuis mars c’est vraiment tranquille :) et ça fait aussi du bien même si j’avoue que les voyages me manquent. La Plagne, c’est un peu comme la maison maintenant ; ça fait partie des lieux qu’on aime et où on se sent toujours bien. C’est ressourçant pour nous, c’est mon terrain d’entrainement préféré car là où je vis, ça manque un peu de montagnes.
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