La piste de bobsleigh de La Plagne a été créée spécialement pour les Jeux olympiques d’Albertville de 1992. Sur place, le « big boss, » Bruno Thomas, directeur général et ancien champion, nous invite à passer en coulisses, dans des lieux inconnus du public.
La piste olympique se situe à La Roche, un ancien village minier, où les mineurs pratiquaient déjà le bob, sur piste naturelle. Bruno Thomas nous attend au sommet de la tour de chronométrage, tout en bas de la piste, vers le virage n°18.
Tout en hauteur, tel un mirador, la salle de chronométrage permet d’avoir un bel aperçu de la piste olympique. Celle-ci comporte 19 virages et 1507 mètres de partie chronométrée. Seuls le chronométreur et le jury peuvent pénétrer dans cette salle, les jours de course. Un mur d’images permet de surveiller les 28 caméras disposées tout le long de la descente. Un autre poste donne accès au logiciel de chronométrage et de classement. En chef des opérations, le chronométreur doit aussi veiller à la sécurité et s’assurer qu’un seul engin est engagé sur la piste en même temps.
Dans les entrailles de la piste
Avant la saison, l’équipe compte jusqu’à 30 personnes lors de la mise en glace (puis 20 personnes en hiver). Le centre névralgique de la piste se trouve sous le virage n°19. On traverse différents espaces : entrepôt, vestiaire du personnel (avec les rabots des glaciers posés sur les casiers),
atelier pour l’entretien de la vingtaine d’engins dédiée à l’exploitation commerciale. Les choses sérieuses commencent aux abords du local électrique, alimenté en 20 000 volts, où l’on entend le vrombissement des 4 transformateurs.
Un bureau collé à la salle des machines permet de contrôler individuellement les 70 segments de piste. 90 km de tuyaux enfouis dans le béton sont alimentés par 3 cuves d’eau glycolée. Ce mélange (eau et antigel) à -6° est diffusé par compresseur afin de refroidir le béton sur lequel l’eau projetée se transforme en glace. Vient alors le travail minutieux des glaciers pour rendre la glace la plus lisse possible. Un système d’aiguillage permet d’alimenter les segments choisis et, une fois le béton à bonne température, l’eau glycolée redescend afin d’être refroidie de nouveau.
Quelle est la température de la glace ?
La glace de la piste est maintenue à -0,5C en surface. C’est la température qui permet d’utiliser un minimum d’énergie tout en garantissant une glace stable et peu cassante.
Depuis les J.O., la piste accueille chaque année (sauf exception), un événement international : la coupe du monde de luge junior, de para-bob, de bobsleigh… Le public peut aussi tenter une descente de la piste. Suivant les sensations souhaitées, on peut embarquer à 4 dans un Bob Raft à
80 km/h (à partir de 11 ans et 1m30), en solo dans une Speed Luge à 90 km/h ou avec un pilote dans un Bob Racing pour ressentir les 3g de pression, lancés à 120 km/h.
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