60 ans de La Plagne, 6 décennies d'amour de la montagne

Publié le 21/12/2021 par
Anne
Danse au sommet du mont St Jacques La Plagne

Quand la danse magnifie la montagne

Marie Bérard, enfant du pays et danseuse professionnelle à Paris, a mis tout son amour pour La Plagne dans cette chorégraphie aérienne et poétique, créée spécifiquement pour les 60 ans de la station. Au sommet du mythique Mont-Saint-Jacques, auquel elle est particulièrement attachée, la jeune femme et son partenaire nous offrent un spectaculaire moment de grâce au cœur d'un panorama à couper le souffle. Une prouesse artistique et une touchante déclaration.

Qui est Marie ?

Avec un papa pisteur-secouriste sur le domaine skiable et une maman kiné-ostéopathe à Plagne Bellecôte, Marie a grandi entre la vallée et La Plagne, au gré des saisons. Pour Marie, la station au Bonnet Rouge est à la fois sa maison et sa famille : "J'y ai tous mes souvenirs d'enfance, partagés avec tous ceux de ma génération". Elle a skié au club des sports et a participé aux spectacles de l'été, sous le chapiteau de Plagne Bellecôte. De premières expériences qui ont d'ailleurs déclenché sa passion pour la scène.

Si Marie a toujours voulu danser, elle commence assez tard, vers 8-9 ans : "Dès que j'ai enfilé des chaussons de danse classique, j'ai eu envie de rentrer à l'opéra, j'ai eu de grands rêves très tôt même si ce n'est pas évident d'assurer un cursus danse-études en venant d'ici…". Après une formation de danse et son bac passés à Moûtiers, la jeune femme s'envole vers Paris où elle intègre une école : "Pendant quatre ans, j'ai été formée beaucoup plus intensément, à raison de 8h quotidiennes de danse classique, moderne et contemporaine, de comédie et de chant." Marie développe son réseau peu à peu et intègre la troupe de "Mozart l'opéra rock" à ses débuts, il y a plus de 10 ans, "Je travaille toujours avec eux". Aujourd'hui, Marie danse dans le monde entier mais revient aussi dans sa région natale : "Je travaille régulièrement pour la Folie Douce".
Geoffrey Ploquin, son partenaire, est un danseur expérimenté et un ami de longue date : "Dans ce projet où j'ai livré beaucoup d'intimité, il fallait que je m'entoure de quelqu'un de talentueux et en qui j'avais confiance".

Marie Bérard, danseuse à La Plagne


De jeunes talents 100% locaux

Danser au sommet d'une montagne, l'idée germe au fil d'une discussion entre Marie et son ami d'enfance Charlie Bellemin, à la tête de l'agence Feel Experience : "On se connaît depuis qu'on a deux ans. Il y a cinq ans, on a discuté de l'idée d'allier nos talents et de créer un projet artistique à La Plagne, différent et décalé. C'était plus une discussion entre copains que du concret, et on est repartis chacun de notre côté". Mais l'hiver dernier s'impose à Charlie comme le bon moment pour concrétiser ce projet un peu fou : le domaine est fermé, les plannings sont plus souples et La Plagne va célébrer ses 60 ans.

L'équipe se constitue alors avec le réalisateur Mathias Lopez (réalisateur -notamment- des vidéos "Fast Forward" avec le champion Kevin Rolland) et le jeune photographe et vidéaste Ambroise Abondance en second caméraman. Marie se charge de la création de la chorégraphie en studio, à Paris, avec son partenaire. Enfin la musique originale de la vidéo a été composée par Andy Favre, originaire de Tarentaise et installé aux Etats-Unis depuis 15 ans. Une mélodie à la fois douce et rythmée, qui accompagne parfaitement les images : "Charlie et Mathias m'ont donné une direction artistique très précise, tout en me laissant une grande liberté créative" indique Andy.

Danse au sommet du Mont St Jacques La Plagne


Une prouesse artistique, sportive et technique

La chorégraphie est technique et contient beaucoup de portés. Une prestation artistique engagée, qu'il faudra assurer à 2 000 m d'altitude. Pour s'acclimater et se préparer, les deux danseurs s'installent à La Plagne quatre jours avant le tournage. Le jour J, le froid, mais surtout la lumière, se révèlent des contraintes importantes : "Le froid, ce n'est pas simple mais on a su le gérer. Le plus difficile, ça a été le soleil. On ne pouvait pas danser avec des lunettes alors qu'on est entourés par un sol blanc et de la neige tout autour. On remettait nos lunettes de soleil entre chaque prise mais, à la fin, ça a été très difficile pour nos yeux. Idem pour la peau : malgré la crème solaire, on s'est retrouvés avec des coups de soleil jusque dans les cheveux…". Un tournage fort et très physique, une expérience unique : "On savait qu'on n'aurait pas l'occasion de faire ça dix fois dans notre vie. C'était un moment à prendre qu'on a vécu avec investissement et beaucoup d'envie".

La partie logistique est assurée par l'équipe de Feel Experience. Le choix puis la pose du tapis de danse sur le sommet sont particulièrement délicats. Le tapis réagit mal au froid et doit être déplié dans une salle puis replié avant d'être acheminé en haut de la montagne. Il faut aussi composer avec tous les paramètres imposés par la haute montagne : une neige sécurisée pour l'acheminement du matériel et de l'équipe, et la météo : "Nous devions avoir une journée et demie de tournage mais nous n'avons finalement eu qu'une journée. Il a fallu savoir s'adapter très vite" se souvient Marie.

 

Un message fort et une déclaration d'amour à la station

"Cette danse, c'est aussi un peu mon histoire et quand j'ai su que nous danserions au sommet du Saint-Jacques, j'en ai pleuré"

Sommet emblématique à La Plagne, le Mont-Saint-Jacques est aussi la première montagne que Marie grimpe à deux ans et demi ; c'est le rendez-vous des pique-niques familiaux et du ramassage des myrtilles en fin d'été : "J'ai des souvenirs d'enfance fabuleux à cet endroit-là". L'histoire racontée par cette chorégraphie, c'est aussi celle d'une amoureuse de La Plagne qui fait découvrir cette montagne à un ami. "Cette transmission passe par les mouvements, à travers des gestes et les regards vers les sommets. Le côté aérien est représenté par moi, la fille dans le duo, et la force de la nature est représentée par le garçon. C'est le partage d'un moment de complicité fort. La Plagne est une station éclectique et il fallait que ça parle à tout le monde".

Duo aérien à La Plagne


Le tournage en 7 chiffres-clés

  • 2,09 minutes. De composition musicale originale.
  • 2 407 mètres. D'altitude au sommet du Mont-Saint-Jacques.
  • 15 jours. D'adaptation du planning face à une météo capricieuse.
  • 25 m². De scène, créée et acheminée à 2 407 m d'altitude.
  • 40 heures. De création chorégraphique depuis Paris jusqu'au sommet du Mont-Saint-Jacques).
  • 2 jours. De tournage à 2 407 m d'altitude.
  • 11 personnes. Sur place pendant le tournage.

 

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